Il y a à Saint-Moritz une certaine idée du silence. Pas celui du vide — non. Celui d’un silence de galerie d’art, ou de chalet privé, isolé dans les hauteurs engadinoises. Et dans ce silence-là, derrière la façade discrète du Kempinski Grand Hotel des Bains, se murmure un secret bien gardé : l’univers de Zai.
Ce n’est pas une boutique, c’est un écrin. Un lieu rare, presque confidentiel, où l’on ne vient pas acheter un ski, mais rencontrer une philosophie. Celle du ski comme art de vivre. Comme objet d’ingénierie et d’esthétique. Comme prolongement naturel d’une certaine manière de glisser sur la montagne — avec maîtrise, discrétion, et ce soupçon d’obsession suisse pour la perfection.
Zai : Entre artisanat d’orfèvre et design alpin
Zai n’est pas une marque. C’est une idée. Celle que l’on peut faire du ski un objet noble, sensuel, à la croisée des matériaux les plus purs et des technologies les plus fines. Fabriqués à la main dans un petit atelier de Disentis, dans les Grisons, les skis Zai sont taillés dans des matériaux à faire pâlir les ingénieurs de l’aérospatiale : bois massif, fibre de carbone, lin tressé, caoutchouc naturel, acier chirurgical… et même, parfois, de la pierre volcanique.
Oui, de la pierre. Et non, ce n’est pas un caprice de designer — c’est un choix technique. Pour l’absorption, la stabilité, le toucher neige. Chaque courbe, chaque chant, chaque finition est pensée
pour la fluidité, le silence et la durabilité. Un ski Zai, c’est un objet qu’on chérit, qu’on transmet, qu’on comprend après quelques descentes seulement. Et qu’on n’oublie plus.
L’expérience Saint-Moritz : pureté suisse et fitting millimétré
Dans l’antichambre du Zai Store — alias la boutique Skiservice Corvatsch au Kempinski — l’expérience est à l’image de la marque : radicale dans sa simplicité, luxueuse dans son humilité. Pas d’écrans tapageurs. Pas de musique d’ambiance à fond. Juste le calme, le bois clair, la lumière douce, et une mise en scène rigoureuse, presque zen.
Ici, on ne vous demande pas votre pointure : on vous observe marcher, glisser, bouger. On ajuste, on affine, on recommande.
Pas pour flatter, mais pour convenir. Chaque ski est proposé non pas selon sa gamme, mais selon votre style, votre sensibilité.
C’est du sur-mesure silencieux. Du luxe qui connaît votre nom sans avoir besoin de le prononcer.
Couture : Quand Zai flirte avec la mode
L’univers Zai ne se contente pas de flirter avec la performance pure — il dialogue aussi avec l’élégance des maisons de mode les plus emblématiques. On pense à la collaboration avec Saint Laurent, qui a donné naissance à une série ultra-limitée de skis noirs, épurés, d’un minimalisme tranchant, où l’esthétique couture rencontre la technicité alpine. Le genre d’objet que l’on exposerait presque comme une œuvre, tant le design en dit long sans prononcer un mot.
Autre rencontre au sommet : celle avec Moncler, pour une collection capsule au croisement du style, de l’innovation et du savoir-faire suisse. Ces skis ne sont pas seulement beaux, ils incarnent un certain lifestyle hivernal, fait de contrastes maîtrisés
entre lignes tendues et textures brutes. Ces collaborations ne sont jamais gadgets — elles prolongent la philosophie Zai : précision, exigence, pureté des formes.
La montagne vient à vous
Et pour ceux qui vivent le ski comme une extension de leur style de vie, Zai pousse l’expérience encore plus loin avec un service de conciergerie : fitting privé, livraison directe au chalet, entretien sur-mesure… Vous n’allez plus au ski : le ski vient à vous. Parfaitement ciré, affûté, prêt à dompter la montagne — ou simplement à la traverser avec élégance.
À Saint-Moritz, Zai n’est pas une adresse que l’on affiche. C’est une adresse que l’on se murmure. Une signature que seuls les initiés reconnaissent sur les télécabines. Une glisse silencieuse dans un monde bruyant. Une promesse d’excellence, sans artifice. Et quelque part, c’est peut-être ça, le comble du luxe alpin : celui qui glisse sans jamais déraper.