Parfois, il suffit d’un lieu.
Un lieu où le silence a du style, où la montagne se fait caresse, et où l’on décroche sans faire d’effort. Une parenthèse, loin du tumulte, quelque part entre Corvara et les nuages.
Un cocon alpin entre charme et élégance

Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai un faible pour les endroits qui vous accueillent comme une amie, avec cette chaleur tranquille, presque silencieuse, qui enveloppe sans en faire trop. L’Hôtel Sanssongher à Corvara, c’est exactement ça. Niché au cœur des Dolomites, il conjugue avec grâce l’authenticité montagnarde et une élégance toute italienne. Les boiseries sculptées, les tissus épais et moelleux, la lumière douce qui file à travers les voilages… tout y est raffiné sans jamais basculer dans l’ostentation.
Quand je suis arrivée, le premier réflexe a été d’ouvrir grand les rideaux. Et là, une claque de beauté : les Dolomites dans toute
leur splendeur, fières et paisibles à la fois. On pourrait passer des heures à simplement les contempler. En fait, je crois bien que je l’ai fait.
Le bien-être à l’italienne
Il y a des spas où l’on coche des cases. Et puis il y a ceux, comme au Sanssongher, où l’on perd la notion du temps. Ici, tout a été pensé pour le lâcher-prise : sauna parfumé aux herbes des montagnes, hammam enveloppant, jacuzzi avec vue sur les cimes et soins ultra doux, presque maternels. J’ai rarement senti mon corps aussi léger – comme si chaque muscle, chaque pensée, chaque tension avait fondu dans la vapeur.
Ce que j’ai adoré, c’est ce rythme lent qu’on vous murmure à l’oreille dès l’arrivée. On vous glisse une tisane fumante entre les mains, on ajuste un plaid sur vos épaules, et vous voilà transformé en version apaisée de vous-même. Pas de performance ici, juste du réconfort bien pensé.

Entre nature sculpturale et escapades apaisées

Aux abords de l’Hôtel Sanssongher, les Dolomites s’étendent comme une fresque mouvante, changeante, presque irréelle. Chaque sentier qui serpente autour de Corvara est une invitation à la contemplation active. On marche ici non pas pour atteindre un sommet, mais pour savourer le luxe rare du silence, ponctué seulement par le chant des oiseaux ou le souffle du vent dans les mélèzes.
Les panoramas se dévoilent au rythme du pas, tantôt intimes et boisés, tantôt ouverts sur des vallées vertigineuses. La nature y est majestueuse sans arrogance, imposante sans brutalité. Elle apaise, recentre, réenchante.
Après ces échappées belles, le monde ralentit. En terrasse, l’espresso fume doucement, et les montagnes veillent, immobiles et sublimes. Tout dans cette région semble orchestré pour ralentir le rythme et rappeler que la beauté – la vraie – se savoure lentement, comme un bon vin ou un après-midi qui s’étire.
L’Hôtel Sanssongher, c’est une parenthèse enchantée. Un endroit rare, précieux, où l’on vient chercher du calme et où l’on repart avec un supplément d’âme. J’y ai retrouvé un luxe que j’aime profondément : celui du silence, de l’intime, du geste attentionné.
En partant, j’ai emporté bien plus qu’un souvenir : une sensation, presque physique, d’avoir respiré juste, enfin. C’est ce genre de parenthèse qui appelle à être vécue de nouveau.